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Végétalisation pour économes

De nombreuses personnes conscientes de l’importance de la naturalisation des rives pour l’équilibre écologique du lac ont pris la décision au cours des dernières années de planter des arbres et arbustes indigènes sur leur terrain.

Par contre, les coûts de telles opérations, surtout pour les propriétaires de grands terrains, peuvent parfois s’avérer dissuasifs. Il existe toutefois plusieurs solutions pour naturaliser à faibles coûts. La plus intéressante et efficace demeure le bouturage.



Image d'action de bouturage
Crédit: https://jardinage.ooreka.fr/fiche/voir/550325/faire-une-bouture

La technique du bouturage consiste à faire pousser une nouvelle plante à partir d’une partie d’une plante existante. Elle nécessite cependant un bassin d’arbustes matures disponible comme les résultats d’une plantation passée ou la rive naturalisée d’un voisin complice. Elle possède deux inconvénients principaux mais son coût dérisoire constitue un avantage très convaincant.

Le premier inconvénient est la diminution de la variété des espèces que vous pouvez planter puisque vous êtes limité aux espèces présentes dans votre bassin. De plus, les taux de succès du bouturage varient beaucoup d’une espèce à l’autre et, même si en théorie toutes les plantes peuvent être bouturées, certaines offriront un taux de succès négligeable. Heureusement, certaines espèces d’arbustes indigènes bien adaptées à la naturalisation des rives peuvent être bouturées avec des taux de succès relativement élevés, quoique toujours inférieurs à ceux de la plantation classique. Il s’agit notamment du cornouiller (cornus stolonifera), de l’aulne (alnus rugosa), de la spirée (spirea latifolia), du sureau (sambucus canadensis), de la viorne (viburnum cassinoides) ou du saule (salix alba).


Le deuxième inconvénient est que cette technique nécessite plus de travail que la plantation de plants achetés à la pépinière.

Une bonne organisation est toutefois garante de succès :

  • L’automne précédent la plantation, il faut identifier les plantes que l’on veut bouturer à l’aide d’un guide botanique de qualité et les marquer à l’aide d’un petit ruban de couleur. L’hiver précédent la plantation, il faut sectionner des tiges d’un diamètre minimum de 1,5 cm et d’une longueur d’au moins 40 cm sur les plants identifiés. Les tiges ainsi prélevées doivent alors être placées au congélateur dans un grand sac de plastique jusqu’à utilisation.

  • Au moment de la plantation, il faut percer des trous dans le sol à l’aide d’une barre métallique légèrement plus petite que les tiges. Les trous ainsi percés doivent avoir une profondeur de 15 cm inférieure à la longueur des tiges utilisées. Il suffit ensuite d’insérer les tiges dans les trous ainsi percés avec l’aide d’un maillet pas trop dur (bois ou caoutchouc) en n’oubliant pas de sectionner la partie endommagée par la suite pour éviter les maladies. Il est important que chaque tige possède au moins trois bourgeons à la fin du processus et qu’elle soit abondamment arrosée.

  • L’utilisation d’une poudre d’hormones favorisant la production de racines (disponible dans le commerce) lors de la plantation sans être obligatoire peut augmenter le taux de succès. Il suffit simplement de tremper chaque tige dans cette poudre avant la plantation. Finalement, le bouturage ne sera pas très efficace dans un sol compacté ou très pauvre.

Le bouturage est l’une des techniques de re-naturalisation simple nécessitant très peu de matériel mais elle n’est pas la seule. Par exemple, il est toujours possible de récupérer les graines et rejetons de plantes existantes pour les transplanter où l’on veut. Les plus courageux peuvent même aller en forêt choisir une plante à leur goût mais alors un bon guide botanique est nécessaire. Dans tous les cas, les résultats sur la santé du lac seront bénéfiques.

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