L'ennemi à nos portes : le myriophylle à épis (Eurasian water-milfoil)
Qu’est-ce que le myriophylle à épis?
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Le myriophylle à épis est une plante aquatique exotique envahissante (PAEE) vivace dont les tiges peuvent mesurer jusqu’à 6 mètres. Près de la surface de l’eau, elles se ramifient et peuvent poursuivre leur croissance horizontalement et produire des épis de fleurs émergents.
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Le myriophylle forme alors une canopée dense à la surface de l’eau. Il devient alors impossible d’y nager et d’y pagayer.
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Il se situe généralement à des profondeurs variant de 1 à 4 mètres; mais il peut se trouver jusqu’à 10 mètres de profondeur lorsque l’eau est particulièrement limpide.
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Une fois installée dans un lac ou cours d’eau, le contrôle de sa prolifération est quasi impossible. Pour cette raison, il faut appliquer le principe de précaution (voir texte « Prévention »).
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La présence de cette espèce peut diminuer la valeur des propriétés riveraines.
Pourquoi s’en préoccuper?
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Lors du dernier recensement (été 2019) des plantes aquatiques au lac Sarrazin, aucun plant de myriophylle à épis n’a été détecté mais la situation pourrait changer rapidement.
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Il suffit de l’apport d’un fragment de plant et celui-ci pourra s’implanter et se multiplier rapidement (voir texte « Mode de reproduction et de propagation »).
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Le myriophylle à épis se propage plus facilement dans les lacs peu profonds, comme le lac Sarrazin, car la lumière y pénètre plus facilement.
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Au lac Sarrazin, 50% de la superficie a une profondeur de 6 mètres ou moins. Près de 75% de la superficie se situe à une profondeur de 10 mètres ou moins. La partie très profonde, communément appelée « fosse », représente une toute petite portion du lac.
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Le lac est beaucoup utilisé pour les sports nautiques et il est fréquenté par des résidents et villégiateurs réguliers, mais aussi par de nombreux locataires et visiteurs court terme.
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Par conséquent le potentiel de prolifération du myriophylle à épis est très présent et très préoccupant.
Mode de reproduction et de propagation
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Le myriophylle à épis se reproduit principalement de façon végétative par la fragmentation de ses tiges.
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Un petit fragment de tige peut prendre racine et former un nouveau plant.
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La pratique d’activités dans les herbiers par les usagers des plans d’eau peut aussi contribuer à la fragmentation des tiges.
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Le courant, les embarcations, les pagaies, les remorques et tout autre matériel peuvent transporter les fragments de tiges vers de nouveaux secteurs et de nouveaux plans d’eau.
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La plante se reproduit également par des rhizomes, ce qui permet une expansion rapide des colonies.
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Sa croissance et sa prolifération peuvent se faire même dans des milieux pauvres en éléments nutritifs.
Prévention
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Le principe de précaution a pour but de mettre en place des mesures pour prévenir des risques, lorsque la science et les connaissances techniques ne sont pas à même de fournir des certitudes.
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La prévention de l’introduction et de la propagation du myriophylle à épis est le meilleur moyen de lutter contre cette espèce envahissante.
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Évitez de naviguer dans les herbiers de plantes aquatiques.
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Ne rejetez jamais dans la nature les restes de plantes.
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La présence et le maintien de la végétation indigène peuvent aider à limiter la propagation du myriophylle à épis.
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Les visiteurs et locataires de passage au lac Sarrazin sont invités à ne pas y utiliser leur matériel nautique personnel.
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Les résidents du lac Sarrazin doivent inspecter et nettoyer toute embarcation et équipement ayant été en contact avec l’eau lors de déplacements d’un plan d’eau à un autre.
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Suivez la méthode de nettoyage recommandée par le Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, comportant quatre étapes : l’inspection, le drainage, le nettoyage et le séchage.
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Le nettoyage doit être effectué à au moins 30 mètres de tout plan d’eau
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Vous trouverez les consignes détaillées à https://mffp.gouv.qc.ca/wp-content/uploads/GUIDE_nettoyage_embarcations_MFFP.pdf
Détection
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En cas d’introduction d’un plant de myriophylle à épis, la détection hâtive est la clé du succès pour ralentir sa propagation.
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Apprenez à reconnaitre le myriophylle à épis et signalez sa présence à l’aide de l’outil Sentinelle.
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Feuilles composées de 12 à 24 paires de folioles (souvent moins de 15)
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3 à 6 feuilles par verticille
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Espace entre les verticilles de 1 cm ou plus
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Si chaque riverain inspecte sa rive fréquemment, en cas d’introduction nous pourrons réagir rapidement pour tenter de freiner la propagation.
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Consultez le site Sentinelle pour plus de renseignements.

